LE FACTEUR RÉUSSITE.
Les interfaces de programmation font apparaître une multitude d’opportunités et d’avantages économiques directement liés à leurs propriétés uniques :
· elles sont standardisées : les API proposent des briques de programmation préfabriquées. Accompagnées d’une documentation écrite (automatiquement), par exemple au moyen de Swagger/OpenAPI, elles génèrent un point d’échange d’informations les plus diverses facilement accessible pour tous les partenaires.
· elles sont réutilisables : une interface standardisée est plus facile à réutiliser. Même si initialement développée pour assurer la communication entre deux systèmes internes, elle pourrait, le cas échéant, être réutilisée comme point d’information payant pour un client. Le contenu reste le même, l’utilisation change.
· elles sont publiques : publier les API veut dire les rendre accessible aux partenaires externes intéressés. En fonction de l’emploi prévu, les développeurs définissent les règles d’accès et d’utilisation dès la programmation d’une API. Les clients internes recevront probablement plus de droits que les clients externes. En d’autres termes, le client externe n’a plus besoin d’amorcer l’utilisation du point d’information par une communication bilatérale. Il peut, dans la plupart des cas, tout simplement consulter la description de l’API sur le site internet de l’éditeur avant de décider de l’utiliser ou non, selon son approche et sa stratégie.
· elles favorisent le découplage : les interfaces de programmation permettent de découpler les systèmes et les couches de traitement. L’architecture s’en voit allégée puisque les éléments traitant les informations ne sont pas agglutinés dans le paysage informatique comme de grosses applications monolithiques, mais leurs fonctions se comportent comme des entités séparées, permettant donc une gestion flexible.
· elles sont scalables : après la standardisation et la réutilisation, la scalabilité complète le triptyque de la stratégie API. Cette dernière caractéristique signifie que l’utilisation des connexions API peut très facilement être intensifiée ou atténuée. Lorsque le trafic s’accroît, l’interface reste la même, seule la puissance de calcul sous-jacente devant augmenter. À l’ère des environnements de serveurs cloud évolutifs, cette scalabilité ne pose aucun problème : « Technology as a Solution ».
LES 12 AVANTAGES D'UNE STRATÉGIE API.
La stratégie API et la gestion API aident les entreprises à rationaliser leurs processus, à automatiser les tâches et ainsi à réduire leurs coûts et à améliorer leur efficience générale. Zoom sur les atouts économiques de cette technologie.
1 : Intégration et automatisation.
Les interfaces de programmation permettent d’exposer, de consommer et de traiter des informations. Et ce, quel que soit le système, le logiciel, l’outil, le service, le fournisseur, le client ou le partenaire. Elles peuvent être utilisées partout où on souhaite accélérer un processus grâce à l’entrée ou l’actualisation d’une information issue d’un silo de données. Il n’est plus nécessaire d’envoyer, vérifier, traiter et gérer manuellement les données. Plus l’échange de données via API est ramifié, plus il est fluide, rapide et correct.
Voici un exemple pratique d’une entreprise du secteur de l’e-commerce qui utilise l’intégration basée API :
· L’entreprise spécialisée dans le commerce en ligne dispose de plusieurs systèmes pour son processus clé qui relient sa boutique en ligne, son système de gestion des stocks, sa passerelle API destinée au traitement des paiements et son système de CRM. Au lieu d’intégrer tous ces outils de manière classique au moyen d’une interface EDI, elle applique une stratégie d’intégration reposant sur des API et crée une multitude d’interfaces de programmation pour chaque système. Dès qu’un client passe une commande en ligne, un indicateur d’une certaine couleur lui montre si l’article est disponible en stock. Cet indicateur est piloté par l’API de gestion des stocks. Une fois la commande passée, c’est l’API du site internet qui intervient pour communiquer les données de commande à l’API du système de gestion des stocks. Ce dernier met les stocks à jour et envoie une confirmation à l’API du site web, laquelle transmet les données de commande à une passerelle API afin de traiter le paiement. Celle-ci renvoie une confirmation à l’API du site. Dernière étape : les données de la commande sont transmises à l’API du système de CRM afin de générer un jeu de données client et de suivre l’historique des commandes.
2 : Une coordination simplifiée.
Les API sont accompagnées d’un kit de code standardisé et d’une documentation. L’étape complexe qui consistait à préparer l’échange d’informations disparaît. Au lieu d’avoir une interaction bilatérale active avec chaque personne intéressée, le fournisseur de l’API ouvre son système à tout le monde et explique aussi comment y accéder, en imposant bien évidemment ses conditions de sécurité.
3 : Des frais d’exploitation variables.
Une API permet une intégration scalable des systèmes, des services et des partenaires externes. Lorsque le trafic s’intensifie, l’interface suit le rythme. La technologie reste inchangée, seule la puissance requise côté infrastructure augmente. Or, étant donné que celle-ci est évolutive, et ce , quasiment instantanément, grâce aux serveurs cloud, les frais d’exploitation, anciennement fixes, sont désormais variables.
4 : Une maintenance plus aisée.
Le découplage et l’architecture multi-couches des API permettent de faciliter leur maintenance. Logique, puisqu’il est plus simple d’entretenir de petits composants qu’un système entier.
5 : Une meilleure continuité des systèmes existants.
Il n’est jamais facile de moderniser ses systèmes existants en cours d’exploitation pour simplifier l’échange de données. Une telle approche revient à effectuer une intervention invasive dans un paysage informatique. De leur côté, les API peuvent aisément être rattachées à des systèmes en fonctionnement, former des points de communication et intégrer les paysages existants.
6 : Une meilleure capacité d’adaptation.
Grâce à la séparation client-serveur, à l’architecture multi-couches et au découplage, l’intégration par API crée une architecture souple dans laquelle il est plus facile de changer ou de remplacer un composant sans nuire au fonctionnement des autres. Cette technologie permet de s’adapter bien plus aisément aux changements des exigences métiers et constitue un avantage non négligeable dans le cadre d’une stratégie API agile.
7 : Un développement accéléré de nouvelles applications.
Dans le cadre d’une gestion API économe en ressources, une interface programmée et déployée peut être réutilisée ou combinée pour d’autres cas d’usage. Par ailleurs, les protocoles d’API comme REST assurent une interaction homogène et bien documentée avec les systèmes et les applications. Sans oublier que les API permettent aux développeurs d’activer et de tester un par un les différents composants d’une application ou d’un système. Illustration : le statut de suivi d’un colis qui a été envoyé par une API à l’appli du service de messagerie du client final. Cette information peut également servir de point de contrôle en interne pour vérifier en combien de temps le colis arrive chez son destinataire après avoir quitté l’entrepôt. Ainsi, un point de données unique peut être utilisé de différentes manières et les charges fixes de développement et de fonctionnement sont réparties sur plusieurs applications.
8 : Interopérabilité avec les architectures de microservices.
Les API sont essentielles pour créer des architectures de microservices. Un microservice est un service qui décompose les différentes fonctionnalités d’une application de taille quelconque en briques logicielles modulaires et indépendantes. Au contraire d’une application monolithique, dont les composants sont inséparables, les différents éléments d’une telle architecture de microservices sont divisés en entités exécutables indépendamment les unes des autres. Ces « Backends For Frontend » peuvent ensuite communiquer via les API en fonction des besoins. Une architecture de microservices se distingue principalement d’une application monolithique en ce que les composants individuels, des microservices, peuvent aussi être conservés, exploités et entretenus dans différents clusters.
9 : Plus d’innovation et de croissance.
Le potentiel de rationalisation décrit ci-dessus est à lui seul un bon argument pour instaurer une stratégie API et une gestion API dans une entreprise. Mais une stratégie API se révèle encore plus intéressante lorsqu’on lui accorde une importance bien au-delà du contexte quotidien. En effet, il ne faut pas la considérer uniquement comme un facteur de réduction des coûts, mais également comme un vecteur de croissance, comme un point de focalisation et comme un modèle commercial novateur. On ne peut exploiter tout le potentiel d’une API qu’après avoir compris qu’il s’agit d’un point de contact parfaitement scalable entre les systèmes, les services, les partenaires et les clients.
10 : Make or Buy
En découplant les processus manuels d’intégration et d’échange des informations, les API permettent de libérer des ressources, ce qui dégage du temps pour se concentrer sur d’autres tâches. Un avantage qui, à lui seul, fait déjà le bonheur des managers. Mais les atouts d’une stratégie API sont encore bien plus nombreux ! Étant donné que les entreprises apprécient de plus en plus les bénéfices créés par l’adhésion à un écosystème numérique au sein de l’API Economy, le nombre d’interfaces de programmation faciles à utiliser et disponibles sur le marché va sans cesse en augmentant. Les organisations peuvent donc recourir à des sources d’informations très diversifiées qui, dans le cadre d’une stratégie API, soulèvent la question du « Make or Buy » : à l’avenir, quelles seront les données, les compétences et les informations que l’on devrait plutôt se procurer chez un partenaire au lieu de les produire soi-même ? Car en effet, une entreprise qui externalise ce savoir-faire ne faisant pas partie de son cœur de métier aura plus de ressources pour se concentrer sur sa mission réelle.
Pensons par exemple au commerce alimentaire. De nombreux détaillants dépendent des prévisions météorologiques pour déterminer les commandes pour leurs magasins. Une API météo leur permettrait d’automatiser ce processus. Dans ce cas, les données météorologiques en temps réel sont envoyées dans le système de prévision. Non seulement, le détaillant gagne du temps et n’est plus obligé de consulter manuellement la météo, mais en plus, il peut choisir et commander sa marchandise avec une plus grande précision – en particulier quand le temps est changeant ! Les prévisions peuvent aussi être ventilées par point de vente, de sorte que chacun d’entre eux dispose des bons produits alimentaires au bon moment. Un détaillant qui utilise une API météo peut ainsi se concentrer sur ses compétences clés comme le service client, la qualité produit et l’aménagement des points de vente. Fini de perdre du temps à regarder et analyser les données météorologiques.
Au gré de la numérisation, l’API Economy met encore un peu plus l’accent sur le partage des tâches et des spécialisations. Moyennant une certaine contrepartie, les partenaires du réseau peuvent intégrer leurs différents compétences métiers réciproquement, un grand avantage notamment dans des domaines très techniques comme l’IoT, la cybersécurité ou encore l’expérience utilisateur. Toutes les parties prenantes de cet écosystème apportent donc leur expertise et la mettent à disposition des autres, soit pour quelques transactions ponctuelles, soit à plus long terme.
11 : Un modèle commercial innovant.
Quel que soit son champ d’activité et quelle que soit sa taille, une entreprise conserve toujours de gros volumes de données dans son système. Selon la façon dont elles sont combinées, traitées et consolidées, ces données peuvent constituer une réelle valeur métier, notamment si elles sont vendues comme service de données à d’autres entreprises. Les responsables de la gestion API doivent alors identifier les services de données jusqu’ici utilisés uniquement en interne et susceptibles d’être suffisamment intéressants pour être vendus en externe. En suivant cette approche, le modèle commercial basé API d’un prestataire logistique (LSP) pourrait, par exemple, être le suivant :
· Le prestataire logistique dispose d’une multitude de données métiers, dont des informations sur le suivi en temps réel de ses véhicules, sur les stocks exacts et sur le taux de remplissage de ses camions. C’est pourquoi il décide de créer une série d’API et de passerelles qui permettent à ses partenaires et clients de consulter ces mêmes informations à titre onéreux.
· Les distributeurs qui entreposent leurs marchandises chez ce prestataire payeraient ainsi une redevance pour utiliser l’interface afin de créer eux-mêmes une application grâce à laquelle les responsables de magasins placeraient leurs commandes. Ces derniers pourraient suivre en temps réel s’ils ont suffisamment d’articles en stock et, le cas échéant, en commander.
· Il est également envisageable qu’une autre entreprise livre ses clients finaux via la flotte du prestataire logistique et leur propose un suivi en temps réel. Un service qui serait également payant pour ladite entreprise.
· Enfin, pour un développeur qui souhaite programmer une bourse de fret moderne, les informations relatives au taux de remplissage des camions peuvent être intéressantes et, dans le plus strict respect de la protection des données, rapporter de l’argent au prestataire logistique.
La création et la monétisation d’API donne lieu à une situation gagnant-gagnant. Véritable regroupement numérique de différents partenaires, la gestion API permet de transformer une entreprise classique en une plateforme. Grâce aux informations dont il dispose en interne, le prestataire logistique peut exploiter de nouvelles sources de revenu. Parallèlement, ses partenaires et clients profitent des données en temps réel et des fonctions générées par API et peuvent ainsi à leur tour optimiser leurs flux et leurs offres de services.
12 : Une valeur métier en hausse dans tout l’écosystème.
Très attrayant, ce modèle économique novateur gagne en popularité. Plus les entreprises l’utilisent pour connecter leurs différentes relations commerciales, plus leur écosystème numérique sera dense et diversifié. La fourniture et le traitement réciproques de briques d’informations relève la valeur métier que les parties prenantes peuvent s’offrir mutuellement et à leurs clients finaux.
Prenons l’exemple d’Amazon. Amazon a une stratégie API établie qui permet à ses clients B2B (producteurs, distributeurs) d’avoir accès, via les interfaces de programmation, au vaste catalogue de produits et de services d’Amazon. Cette approche basée API a considérablement amélioré l’expérience client : quels que soient les appareils, les plateformes ou les canaux utilisés, l’achat se passe de la même manière. Cela vaut notamment pour l’affichage des informations produit, des prix et des évaluations sur les sites internet et applications mobiles des fabricants et des vendeurs.
La gestion API d’Amazon apporte non seulement des avantages au client final, mais également aux fournisseurs tiers qui peuvent ainsi gérer leurs produits et commandes directement sur la plateforme d’Amazon sans devoir lancer une multitude de systèmes ou de processus. Pour le vendeur, les flux sont donc rationnalisés et plus efficaces, ce qui contribue au succès global de l’écosystème Amazon et accroît la valeur métier pour toutes les parties prenantes.
ALORS, POURQUOI ATTENDRE?
De la baisse des coûts à l’exploitation de nouveaux modèles commerciaux en passant par l’accélération de la croissance, l’utilisation ciblée d’API s’avère profitable à bien des égards. Ces interfaces doivent donc faire partie intégrante de toute stratégie numérique, orientée vers l’avenir, quelle que soit l’organisation ou la filière. Les API facilitent l’intégration de données en tant que matière première dématérialisée, afin d’améliorer l’efficience d’ensemble des processus. Parallèlement, elles permettent de transformer les données en marchandise et donc de créer de nouvelles sources de revenu.
Le seul challenge sur le chemin de la gestion API efficace consiste à adapter l’ancien modèle commercial à l’environnement API. L’ancienne façon de développer des écosystèmes informatiques s’avère être chère et lente. Le fait de dépendre de prestataires externes et la pénurie de main-d’œuvre qualifiée ralentissent les processus, alors qu’ils devraient être de plus en plus rapides.
Mais grâce à la technologie Lobster, la mise en œuvre n’est plus un obstacle. Car l’approche no-code novatrice de Lobster révolutionne cette expérience : Lobster propose à toutes les entreprises et à tous leurs salariés la boîte à outils idéale pour déployer rapidement une API Economy. Son implémentation passe par une API REST et une description automatique d’interface Swagger/OpenAPI, un mécanisme de description lisible aussi bien pour l’être humain que pour la machine. Et ce, afin que la solution ne soit pas seulement appliquée rapidement, mais constitue aussi un contrat API lisible par machine. Que ce soit avec JSON, YAML ou XML : grâce à sa technologie, Lobster permet à ses clients de prendre eux-mêmes leurs stratégie et gestion API en main. Et leur donne la liberté de choisir leur voie.
D’ailleurs, Lobster est capable de proposer bien plus que des API, en l’occurrence EAI, EDI, ETL/ELT, IoT et Industrie 4.0 – et tout cela sur une seule plateforme. Lobster crée toutes les connexions de tous les systèmes, indépendamment de leur source et de leur format. Et se base sur une « digitalisation ciblée au lieu de tergiversations ». Vous souhaitez en savoir plus ? Alors prenez rendez-vous avec nos conseillers. Si vous le désirez, nous vous préparerons une POC sur mesure pour vous expliquer les avantages que notre solution apportera à votre entreprise.
